SITUATION ACTUALISEE SUR LA CAMPAGNE DE POMMES DE TERRE SAISON 2021/22

A quelques semaines avant la fin de la saison 2020/21, beaucoup d’attention est attachée à l’ampleur de la campagne 2021/22.
Pas seulement avaient les associations agricoles demandé leurs membres de limiter les surfaces plantées de 15%, mais aussi de réétudier le prix de revient de la
culture proprement dite, ainsi que de la récolte et du stockage à long terme des tubercules pour les industries transformatrices (produits surgelés et déshydratés).
En réalité pas plus de 3 à 5% de la surface plantée a été perdue et avant tout de la surface pour des variétés hâtives (source : NEPG, l’Association de Cultivateurs de
Pommes de Terre en Europe Nordoccidentale). Une fois de plus la preuve est donnée comment il est difficile pour les agriculteurs d’ arriver à un accord sectoriel au niveau
international.

Les conditions météo pendant la période de planter n’ont pas été particulièrement favorables : dans tous les pays il y a eu du gel tardif et le sol était trop froid, de façon que les
pommes de terre de semence n’ont pas montré grande réaction pendant les premières 2-3 semaines après avoir été plantées.
Le mois de Mai a été charactérisé par des pluies à tous les moments de la journée; par contre des températures supérieures à 20°C sont attendues pour la première
moitié du mois de juin, ce qui est idéal pour le développement de la plante, la formation de la verdure et des nouvelles pousses.

Les industries transformatrices ont dû payer aux agriculteurs un peu plus pour les volumes de nouvelles pommes de terre achetés sur contrat. En combinaison avec les fortes augmentations du
prix de revient des matériaux d’emballage en poly-éthylène, du papier pour le carton et du bois pour les palettes, il aboutira sans doute à des augmentations de prix à court terme.
Comment les prix vont évoluer pour les périodes à 6 et 12 mois reste difficile à prédire et sera lié au développement de la plante pendant le mois de juin.

Il sera nécessaire de continuer à toute vitesse les études et les analyses qui sont à la base d’un contrôle plus approfondi du stockage des tubercules recoltés
au mois de Septembre et d’Octobre, ceci sans les produits anti-pousse traditionnels, sur base de Chlorpropham, qui entretemps est devenu l’ennemi public.
La saison passée a démontré qu’il y a lieu à une maitrise plus profonde de cette matière.
Les changements climatologiques y compris les étés plus secs et plus chauds effectueront une influence supplémentaire sur le développement des prix de revient.
Le manque d’eau et ses effets ne peuventt plus être déniés; ses influences sur le prix spot ont bien été démontrées pendant les 4 dernières récoltes.
En effet, irrigation est devenue le mot-clé bien que très coûteuse et par conséquent aussi bien les agriculteurs que les industries devront la prendre en considération lors de leurs études de prix
de revient.

LA SITUATION ACTUELLE CONCERNANT LES POMMES DE TERRE FRAÎCHES

Ainsi que nous l’avions déjà signalé dans notre rapport précédent la campagne actuelle est la première dans laquelle l’utilisation de produits anti-germes contenant du CIPC est interdite par la CE.
A peine 3 mois après le début de l’emmagasinage des pommes de terre récoltées il y a déjà des indications indéniables que les produits alternatifs (sans CIPC) sont loin d’être aussi efficaces que leur prédécesseur.

Pour l’instant des agriculteurs en Belgique, aux Pays-Bas et en France signalent de la germination dans leurs hangars air-conditionnés.
En tenant compte du fait que ni le marché au frais ni l’industrie de transformation de pommes de terre ne peuvent utiliser des tubercules ayant des pousses, il est très vraisemblable que l’industrie doive faire face à un nouveau cauchemar énorme pendant les semaines et mois qui suivent; plus en particulier dès que le printemps s’annonce et les températures sont à la hause de nouveau et se trouvant sans moyen pour arrêter la formation de jeunes pousses.

Prenant en considération d’un coté de considérables pertes de volumes de pommes de terre fraîches et de l’autre coté le fait que les agriculteurs Européens ont annoncé une réduction de l’aréal planté (par 15%) pour la campagne 2021/22 nous ne serions pas trop surpris si en Mars/Avril la situation actuelle soit complètement bouleversée. Par conséquent nous recommandons à tous nos clients de rester extrêmement vigilents.

Last but not least le transport maritime est devenu un facteur super peu fiable dans toutes les directions, suite à un manque de conteneurs résultant en des prix de transport jamais vus auparavant.
Etant donné que 1+1+1 font 3, nous n’excluons plus une forte augmentation inattendue des prix lors du printemps 2021…

UPDATE : SITUATION DES POMMES DE TERRE FRAÎCHES AU 3 NOVEMBRE

Selon la NEPG (Fédération de Cultivateurs de pommes de terre du Nord-Ouest de l’Europe) la récolte entière de la campagne 2020/21 produira 27,9 million de tonnes quand tous les tubercules qui se trouvent encore dans le sol seront arrachés.

La récolte est retardée ce qui apporte des risques supplémentaires; pas mal de pommes de terre se trouvent encore dans des sols mouillés en Belgique et dans la Grande Bretagne. Le chiffre total signifie 4,5% ou 1 million de tonnes en plus par rapport à la campagne 2019/20.

La NEPG assume que ses cultivateurs planteront quelque 15% en moins au printemps 2021.
En raison de la crise Corona la demande globale pour produits à base de pommes de terre a chuté fortement et il en résulte que la demande pour matières premières de la part des usines se chiffre à 85% part rapport à la campagne précédente, avant la pandemie.
Le prix actuel très bas pour pommes de terre confirme la situation.

Réduction des volumes achetés sur contrat.

Les usines étant actives dans la transformation de pommes de terre en Europe et aux Etats-Unis ont beaucoup de produit fini en stock pour l’instant et cherchent moins de matières premières à moyen terme. Il se laisse prévoir qu’ils vont réduire les volumes achetés sur contrat et qu’ils n’auront guère intérêt pour de la marchandise fraîche sur les marchés spot.

Etant donné que le prix de revient de la cultivation et du stockage de pommes de terre fraîches ne baisse pas, on ne prévoit pas de baisse de prix pour les volumes à contracter. Pendant la période 2015-2020 les cultivateurs dans les 5 pays leaders avaient augmenté la superficie cultivée de 7,7%.

L’augmentation la plus spectaculaire a été notée en France (14%) ainsi qu’en Allemagne (10%), bien que les autres pays aient aussi marqué un taux de croissance important.
Suite aux lockdowns dans la majeure partie de l’Europe, la NEPG ne prévoit pas de changements pour la prochaine campagne. A ne pas oublier l’effet encore inchiffrable que le Brexit va engendrer….

Une campagne de transition

A la suite des nouvelles directives concernant les conditions de conservation (prohibition des CIPC-l’introduction et l’application de nouveaux produits anti-germes) la conservation à long terme pourrait être classifiée comme étant un grand défi voire une année de transition.
La disponibilité de nouveaux produits anti-germes ne suffit pas pour répondre à la demande globale et leur utilisation est plus coûteuse et plus difficile à gérer (endroits de stockage adaptés, achat de matériel pour utiliser le gaz,…..) qu’il était le cas en utilisant des CIPC.
La NEPG s’y attend que moins de cultivateurs aillent pour le stockage à long terme et recommande à ses membres de bien rétudier le prix de revient avant de signer n’importe quel contrat avec l’industrie.

Source: NEPG

Actualité

Madame, monsieur, cher client, 

Dans le contexte du Coroma-virus (Covid-19) nous tenons à vous informer que de plus en plus de sociétés de transport ne permettent plus à leurs chauffeurs d’assister aux opérations de chargement/déchargement afin d’éviter des transferts d’infection. Les chauffeurs peuvent ouvrir et fermer leurs véhicules moyennant l’utilisation de masque et de gants et superviser le chargement/déchagement depuis un endroit dûment protégée. 
Nous vous prions de bien vouloir respecter les prescriptions internes éditées par chaque entreprise individuelle qui fait de son mieux pour protégér ses collaborateurs.
Merci beaucoup pour votre compréhension et votre collaboration en la matière. 

Comment une situation nationale devient un problème au niveau mondial.

Comment une situation nationale devient un problème au niveau mondial.

Pendant l’automne 2019 il avait été décrit que les compagnies maritimes internationales ont omis de faire des investissements en équipement, notamment en conteneurs frigorifiques et ceci depuis plusieures années. Selon les ressources il aurait fallu un nombre de 140.000 unités environ pour faire face à la demande de l’économie globale, tandis qu’en réalité pas plus de quelque 60.000 unités soient disponibles.
L’ économie Chinoise, sous peu de temps la plus forte au monde entier, excerce une influence exponentielle sur la logistique internationale. Il est d’autant plus le cas pendant la période la plus importante de célébrations, le Nouvel An Chinois.
Pas seulement provoque-t-il la plus grande migration d’êtres humains sur la planète (avec une estimation de 3 milliards de transits), mais aussi un moment de pointe dans le transport de biens vers le pays. C’est précisément l’époque pendant laquelle le virus Corona commence à perturber la vie publique dans le pays, aboutissant à un arrêt prèsque complet de l’économie, résultant en ports maritimes surchargés de conteneurs immobilisés, d’innombrables navires que l’on arrive plus à décharger, etc….
Pas plus que 8 semaine après date, nous devons faire face à un bloccus général pour réservations de conteneurs à destination de l’Extrême Orient. Les compagnies maritimes réduisent la flotte par manque de cargaison et “garent” leurs géants de l’océan au chômage.
Des milliers et des milliers de conteneurs sont bloqués dans les ports de Chine et de la Corée du Sud et le manque est ressenti de par le monde entier : des réservations se voient annulées, des confirmations reconsidérées et le fret monte en flêche par plusieures centaines de dollars à la fois….. Le chaos se trouve en face…….
Nous faisons de notre mieux pour informer notre clientèle en fonction des nouvelles qui nous arrivent de la part des compagnies maritimes. Dès que la situation en Chine s’améliore, il faudra sans doute plusieures semaines voire des mois avant de se retrouver au normal.

PRET A L’EMBARQUEMENT!

PRET A L'EMBARQUEMENT!

Afin d’être au courant des derniers développements dans le domaine de la logistique maritime, des responsablesde Gedimex ont suivi un seminaire professionnel au Terminal International du port de Zeebruges à la Mer du Nord, mettant un focus spécifique sur les conteneurs frigorifiques.
Après avoir fait connaissance des appareils et du logiciel les plus récents, elles ont découvert des nouvelles technologies au niveau des contrôles de température pendant le transit de la marchandise. Avant son départ vers l’endroit de chargement chaque conteneur est d’abord scrupuleusement soumis à des contrôles sur sa condition d’hygiène et ensuite photographié (sur chassis) de tous ses cotés lors de son passage à travers d’une porte électronique, ainsi évitant des discussions au sujet d’endommagements éventuels.
Lors de sont retour au quay et avant d’être positionné en fonction de son emberquement, le même conteneur et son engin de refroidissement sont contrôlés une dernère fois sur des endommagements visibles. 

Visit port of Zeebrugge

A travers toutes les opérations il y a un seul mot qui règne les activités : sécurité! Sécurité personnelle, sécurité alimentaire, contrôle de températures, sécurité à bord du navire, etc….

Dans l’après-midi elles ont assisté le chargement d’un géant maritime dans le port d’Anvers, classé 2ième en Europe avec plus de 11.000.000 d’unités de transport (TEU) emberquées en 2019. 

Visit port of Antwerp
Visit cargo ship in Antwerp

Etant le port qui se situe le plus loin de la mer en Europe (environ 80km), le port d’Anvers nous offre des avantages considérables en termes d’accessibilité et de rapidité de livraisons. 

Le fonctionnement des engins de refroidissement est surveillé dès la prise à bord du conteneur et ceci 24h/24 et pendant 7j/7. En cas d’un incident, le système de traçabilité en inform l’officier en charge qui envoie un ingénieur technique au conteneur en question pour vérifier la raison de l’alerte. 

Visit cargo ship Zeebrugge
Visit cargo ship Zeebrugge

Nouvelle saison 2019-20

Situation mise-à-jour sur la campagne de pommes de terre 2019/20.
La fédération NEPG (North-Western European Potato Growers) vient de publier une nouvelle estimation sur la récolte de pommes de terre de consommation dans les 5 principaux pays cultivateurs (F-B-NL-D-UK). 

Une fois toutes les pommes de terre arrachées, quelque 26,9 millions de tonnes auront été notées. 

Ceci signifie 10% en plus par rapport à la campagne précédente et 1,8% en plus par rapport à la moyenne sur les 5 ans précédents, les années 2014 et 2017 ayant donné des résultats beaucoup plus spectaculaires. 

Toutefois, les chiffres susmentionnés doivent être interprêtés dans le bon contexte : 
Dans les 5 pays leader la surface totale a augmenté de 9% par rapport à la moyenne des 5 ans précédents. Cependant la rentabilité/hectare en 2019 est considérablement inférieure (moins 6,8%). A rajouter le fait que la Pologne a connu une des plus mauvaises récoltes depuis des années et importe des volumes considérables des “grands 5” afin de faire face aux pénuries du marché frais ainsi que de l’industrie transformatrice. 

En d’autres mots : l’accroissement de la surface plantée n’a finalement donné qu’un résultat marginal en volume de pommes de terre fraîches. En comparaison à l’augmentation de capacité de production rajoutée pendant les 5 années précédentes, il se présente un déficit important qui pourrait se faire sentir dans les mois prochains. 

Situation sur les champs : 
La campagne principale a démarré avec un délai important après un été marqué par températures historiquement élevées et séheresses. Au 20 Octobre dernier quelque 60% de toutes les pommes de terre aux Pays-Bas et en Belgique devraient encore être arrachées. Des pluies ininterrompues l’avait rendu impossible d’entrer les champs avec les machines lourdes. Depuis le début de cette semaine-ci (28 Octobre) on a noté par endroits les premières nuits glaciales. 

La qualité des tubercules est bonne bien que très diversifiée et de l’attention spéciale sera nécessaire étant donné que l’emmagasinage  s’est déroulé dans des conditions très mouillées, qui risquent de provoquer des dégâts (bactériologiques, moississures, …) dans les mois qui suivent. 

Un tableau de comparaison est joint à cet article et devrait être interprêté dans la lumière de ce qui est mentionné ci-dessus. 

Nouvelle saison 2019-20

manque de pluies
Le manque de pluies en Belgique en 2017-2018 et 2019

Lorsque l’on nous demande des offres de prix pour produits de l’industrie agro-alimentaire, les gens se demandent pourquoi nous avançons le manque de pluies comme étant un des facteurs principaux à la base des niveaux de prix relativement élevés. 

Ci-après vous trouverez les quantités manquant et créant un déficit essentiel sur les nappes phréatiques souterraines : 
– 2017 : un manque de 220 litres/m²
– 2018 : un manque de 350 litres/m²
– 2019 : un manque de 300 litres/m²
Il est très probable que le consommateur final n’aime pas tellement l’expression, mais il nous faudra un automne, un hiver et une bonne partie du prochain printemps pleins de pluies pour que la nature arrive à se redresser. 

Nouvelle saison 2019-20

Situation actualisée au sujet de la nouvelle campagne principale de pommes de terre

main crop fresh potatoes

Les chutes de pluie répandues pendant la semaine du 12 août avaient insufflé un nouvel élan d’espoir d’une normalisation de la nouvelle récolte. Toutefois depuis le 22 courant la chaleur voire la canicule est de retour et laisse beaucoup de traces d’incertitude à traves tout l’Europe. 
La récolte des variétés primeurs est terminée et l’industrie transforme actuellement les variétés mi-tardives, avant de commencer enfin la récolte principale (de pommes de terre de conservation) les derniers jours du mois d’août/premiers jours de septembre. Les activités de récolte devraient se terminer vers la fin du mois d’octobre (ceci en fonction des conditions météo et condition du sol, qui en ce moment est trop dur pour permettre les arracheuses d’entrer). 

Lorsqu’au mois de juin de l’an passé il était très clair que la campagne entière à travers l’Europe se dirigeait vers un désastre total, la situation en 2019 est beaucoup plus compliquée. Il n’y a pas seulement des différences entre pays, mais aussi entre régions, entre villages, même entre les parcelles appartenant à la même ferme. Ceci est dû à l’irrégularité avec laquelle les pluies ont tombé, ou mieux n’ont pas tombé du tout…
D’autre part aussi le type de sol joue un rôle déterminant : les sol sableux montrent des résultats assez pauvres…

Depuis la situation dramatique en 2018, beaucoup d’agriculteurs avaient investi lourdement en matériel d’irrigation. Toutefois la prohibition officiëlle de pomper des eaux du sol pour protéger les nappes souterraines a annéanti les espoirs et mal affecté les rendements attendus en Flandre, dans les départements du Nord de la France et dans des zones du centre de l’Allemagne.
En effet les superficies accrues de plantations peuvent partiellement compenser les pertes en rendement par hectare, mais il faudra attendre la fin de la campagne avant de connaître le bilan final en Europe. 

Des récoltes d’essai effectuées en Belgique après 111 jours de croisance donnent les résultats suivants : 
Variété Bintje :         rendement estimé à 34 tonnes/hectare, soit 4 tonnes/ha en dessous de la moyenne sur 10 ans; de la repousse sur toutes les parcelles;
Variété Fontane :    rendement estimé à 43 tonnes/hectare en Flandre et à 34 tonnes/hectares en Wallonie, ce qui est dû au retard mis à planter; les résultats se trouvent très proche à la moyenne sur 5 ans, à condition que le retard pris en Wallonie soit neutralisé dans les prochaines semaines; aucune trace de repousse;

En conculusion il reste très difficile de faire des prévisions quant au résultat général à attendre dans le Nord-Ouest de l’Europe. 
Après 3-4 semaines de récolte intensive, vers la fin du mois de septembre, des données plus concrètes et plus fiables deviendront disponibles. En comparaison avec la campagne précédente les prix ont baissé, bien que la fameuse chute de prix attendue par beaucoup reste hors de considération. Les prix de la campagne 2019/20 ne s’approcheront pas à ceux de la campagne 2017/18.